Intervention de Isabelle Valentin

Réunion du mardi 29 juin 2021 à 17h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Valentin :

Madame la rapporteure, je vous remercie pour la qualité et la pertinence de votre travail, qui concentre son analyse sur la formation des professionnels paramédicaux et les enjeux qui y sont associés. Les professionnels paramédicaux contribuent au soin et à l'amélioration de la condition de vie de leurs patients. Leur rôle, bien qu'essentiel dans notre système de santé, ainsi que la nécessité d'un décloisonnement entre les diverses professions de santé, ont été mis en exergue par la crise sanitaire.

Parmi la vingtaine de métiers répertoriés, plusieurs profils coexistent : les soignants – infirmiers, aides-soignants, puériculteurs –, les professionnels de la rééducation – psychomotriciens, masseurs-kinésithérapeutes, diététiciens –, les métiers de l'appareillage – opticiens‑lunetiers, orthopédistes –, et enfin les métiers d'assistance médicale et technique. Les parcours de formation de ces professions doivent impérativement être repensés, dans la perspective d'une évolution de ces métiers.

Les professions non médicales sont aujourd'hui en attente de réingénierie et de transversalité. Leurs formations ne correspondent plus aux réalités de terrain. Certaines sont souvent confrontées à la nécessité de dépasser leur cadre de compétence, par manque de personnel.

La formation des personnels paramédicaux doit aussi être universitarisée, comme vous le soulignez longuement dans votre rapport, pour permettre à tous les étudiants d'intégrer les parcours LMD. Ce système permettrait aussi de développer les pratiques avancées, et ainsi de donner de nouvelles perspectives aux soignants qui souhaitent être davantage formés. Ces entrées à l'université se font aujourd'hui au cas par cas, et dans un manque total de cohérence.

Pour chacune des professions, il existe des formations, des qualifications, des niveaux d'études et des statuts très différents. Une harmonisation et un regain de cohérence sont essentiels, dans le respect des particularités de chaque profession, et afin de faciliter les passerelles entre ces formations. L'amélioration de la qualité du soin n'en serait que très renforcée.

Veiller à développer l'enrichissement entre les disciplines médicales et paramédicales constitue aussi une ambition clairement énoncée dans ce rapport. Cette transversalité doit intervenir au plus tôt, et ceci dès le commencement de la formation des étudiants en santé, ce qui paraît tout à fait pertinent. La création de conférences pédagogiques au sein de chaque faculté de médecine, qui associeraient tant les facultés de médecine que les instituts et écoles de formation aux professions paramédicales, permettrait de mettre en cohérence les supports pédagogiques entre les filières médicales et paramédicales, afin de favoriser entre les formateurs et les étudiants un dialogue, véritable amorce d'une organisation pluridisciplinaire et horizontale.

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