L'un des nombreux enseignements que nous pouvons tirer de la crise concerne l'importance des professionnels de santé dans notre société, et la nécessité de repenser à la fois leur formation et la répartition des compétences entre les soignants. Le problème est ancien, mais la crise que nous vivons constitue sans doute une opportunité de réformer ces organisations en profondeur. Je voudrais donc vous remercier pour votre travail et pour ce rapport très utile.
Au travers de vos constats et propositions concernant la formation des professions paramédicales, vous abordez aussi la question de l'organisation des soins. Je voudrais vous interroger en particulier sur vos propositions concernant les IPA. Vous considérez que le développement de ce modèle permettrait de donner aux infirmiers à la fois des perspectives d'évolution et une meilleure reconnaissance, et surtout qu'il permettrait de renforcer l'efficacité de notre système de soins. Je pense que votre constat est le bon. On le voit surtout dans les zones où l'accès aux soins est difficile, ou aux urgences, où l'on peut être confronté à des situations d'attente extrêmement longues, à cause d'une répartition des compétences inefficace.
J'aimerais connaître votre regard sur la création du statut d'IPA. Que pensez‑vous de cette réforme, notamment en matière de formation, mais aussi s'agissant de la différence de statut qu'elle introduit entre infirmiers et IPA ?
Vous estimez par ailleurs que la pratique avancée pourrait être développée pour d'autres professions paramédicales. Dans quel domaine cela vous paraîtrait-il pertinent ? Avez‑vous pu obtenir des données d'autres pays qui auraient déjà développé cette pratique ?