Merci, madame Chapelier, pour votre rapport aussi complet que réellement intéressant.
La crise sanitaire que nous traversons depuis maintenant plusieurs mois n'a cessé de nous démontrer combien notre système de santé et ses infrastructures, jusqu'aux schémas organisationnels, étaient déjà fragilisés au départ. Cependant, ces temps difficiles nous ont aussi rappelé à quel point les soignants étaient essentiels et même nécessaires à notre survie et à notre bien‑être quotidien. Ces soignants que nous avons applaudis, encouragés, aimés, font face aujourd'hui à un manque de reconnaissance, combiné aux problèmes de formation, amenant à la perte d'attractivité du secteur, la lassitude des soignants en exercice et surtout la menace du système de santé tout entier. C'est par la formation de ces professionnels, vous nous le démontrez, que nous pourrons réformer, améliorer et perfectionner la coordination des services de santé.
J'irais en effet dans le sens de votre rapport, madame Chapelier, en insistant sur l'universitarisation de la formation et l'harmonisation des disciplines, en passant par l'intégration au système LMD des facultés. Il est nécessaire, dans une France déjà en retard sur ses voisins, d'axer les efforts sur la cohérence des formations paramédicales. C'est un véritable travail de fond, que vous soulignez, qui devra s'articuler autour d'une gestion centralisée des études de santé, avec la délivrance d'un véritable diplôme d'État, et une gouvernance financière et organisationnelle unifiée.
Malgré ces statuts disparates des professions engendrés par la durée des études, la diversité des diplômes et des instituts de formation, il est urgent de moderniser la structure des formations paramédicales. Il est temps de se mobiliser pour agir et repenser l'avenir de nos soignants, comme celui des futures générations qui prendront la relève.
Quelle importance réelle accordons‑nous aujourd'hui à ceux qui sauvent, à ceux qui soignent et à ceux qui aident la société dans l'altruisme, la générosité et la connaissance ? Peut-être pourrions-nous imaginer ensemble de sortir du « tout-technologie » au profit de davantage d'humain, et surtout de valoriser l'humain qui soigne.