Je voudrais à mon tour remercier notre rapporteure pour ce travail qu'elle a effectué, et dire la préoccupation qui est la nôtre de prendre soin des personnels dans leur diversité.
Cela passe en premier lieu par une reconnaissance des métiers. Vous avez travaillé sur ces enjeux dans le cadre de votre rapport. Les métiers ne consistent pas seulement à accomplir des tâches séparées, mais ils supposent de savoir où l'on se situe, et de connaître le sens de ce que l'on fait, etc. La perte de sens est l'un des problèmes graves auxquels nous sommes confrontés, notamment dans les professions de santé, mais évidemment pas seulement.
La question du salaire doit être posée également. La question décisive de la formation, sur laquelle vous avez eu raison d'insister, va de pair avec celle de la reconnaissance de la formation, donc des qualifications – et non seulement des compétences – avec lesquelles une grille salariale puisse être associée. Cet enjeu ne doit donc pas être laissé dans l'ombre.
D'après vous, comment les redécoupages des tâches qui seront nécessaires pourront‑ils être réalisés dans de bonnes conditions, en résultant notamment d'un travail de concertation avec les différents acteurs afin qu'ils correspondent aux besoins et aux pratiques réels, et qu'ils soient bien vécus ?
Enfin, quelles possibilités de progression et d'évolution professionnelle, peut-être de changement de trajectoire, pourrons-nous offrir à ces hommes et ces femmes à l'issue de leurs formations initiales, et sur leur fondement, afin qu'ils puissent se projeter ailleurs et nous faire bénéficier de leur expérience concrète assortie à une formation universitaire ?