Il vise à compléter non pas l'alinéa 5 du texte, comme c'est indiqué, mais l'alinéa 6, car le paragraphe du texte initial a été séparé en deux alinéas distincts. Je propose de ménager une place particulière à la maîtrise de la langue française au sein des dispositifs d'accompagnement pédagogique. En effet, tous les présidents d'université donnent l'alerte à propos d'une déperdition grandissante et très préoccupante de la maîtrise de la langue française. Or il n'existe aucune formation dans laquelle la maîtrise de la langue française ne soit importante, tant littéraire que scientifique.
À l'appui de ma démonstration, je citerai un exemple démontrant ce qui pose problème dans la compréhension des énoncés. Dans la phrase « La race vulpine est le principal vecteur de la rage, qui fait sa proie de tout », quelle est la partie, selon vous, mes chers collègues, qui pose un problème de compréhension aux élèves et aux étudiants ? Ni la « race vulpine » ni le « vecteur », ce sont des termes qu'ils connaissent : c'est l'expression littéraire « faire sa proie de tout » !
C'est bien la preuve que la défaillance en matière de maîtrise de la langue française constitue un obstacle majeur à la compréhension des énoncés, y compris des énoncés scientifiques. Au demeurant, la récente enquête sur le niveau de maîtrise de la lecture des élèves démontre bien que ce problème est patent et que sa résolution est cruciale, de l'école primaire à l'université.