J'émets tout d'abord le vœu que nous cessions d'employer le terme péjoratif de « placement » de l'enfant pour lui préférer celui d'« accueil ».
Monsieur le secrétaire d'État, votre projet de loi présente un intérêt à plusieurs titres. S'il s'appuie sur l'excellent rapport de nos collègues Alain Ramadier et Perrine Goulet, j'aurais souhaité que vous vous en inspiriez davantage. L'accueil par un membre de la famille, l'interdiction du placement des mineurs dans des hôtels, la possible délégation de plusieurs actes relevant de l'autorité parentale à un tiers de confiance, formant le titre Ier, vont dans le bon sens. Il n'en reste pas moins que ce texte manque d'ambition. Je regrette, en particulier, que la PMI ne soit pas davantage abordée sur le plan social, que l'on s'en tienne à une vision strictement sanitaire et qu'il n'y ait pas une meilleure articulation avec la médecine scolaire.
Concernant les assistants familiaux, revoir leur rémunération, c'est bien mais insuffisant. D'autres travailleurs sociaux du même champ sont complètement oubliés alors qu'ils sont épuisés. Il y a besoin de formation, de promotion du métier, de droit au répit, de logement : tout cela aurait dû être davantage abordé.
Enfin, je regrette que l'accompagnement des jeunes majeurs ne soit vu qu'à travers l'évaluation de la minorité. Je rappelle que ce sont avant tout, et avant d'être des personnes étrangères, des enfants, et je rejoins les propositions faites par nos collègues à leur sujet.
Le groupe Libertés et Territoires réservera son vote après la séance publique.