Une société moderne se juge à sa capacité à protéger les plus vulnérables, notamment, les enfants en danger. Prévenir les situations dans lesquelles un parent ne parvient plus à offrir à son enfant les garanties nécessaires à sa sécurité et à son bon développement est l'affaire de tous. L'intérêt supérieur de l'enfant, qui doit être notre priorité, commande une attention de tous les instants pour sécuriser celui-ci au sein de sa famille.
L'article 1er vise à placer prioritairement l'enfant auprès d'un membre de la famille ou d'un tiers digne de confiance. Je suis tout à fait favorable à l'idée d'explorer systématiquement la possibilité de maintenir l'enfant dans un cadre connu plutôt que de le placer auprès d'un service de l'ASE. Toutefois, je regrette que cet article ne comprenne aucune mesure en matière d'AEMO, laquelle concerne des familles dont les parents sont confrontés à des difficultés dans l'exercice de leur mission et vise à les accompagner tout en assurant la protection de l'enfant. L'AEMO peut, par exemple, favoriser l'insertion sociale à l'école, lors des loisirs, au sein d'associations ou dans des lieux de soins. Elle est essentielle et il convient d'y recourir plus fréquemment.