C'est pour les raisons qui viennent d'être évoquées, je le dis au passage, qu'il serait bon que l'enfant soit accompagné systématiquement d'un avocat : ce dernier pourrait faire valoir son intérêt supérieur, contester les pièces et les types de placement, introduire davantage de contradictoire dans la procédure...
Notre amendement veut proscrire le « placement à domicile », qui est tout de même une notion assez étrange. Cela a déjà été dit, si l'on avait pu mettre sur la table l'intégralité des mesures que peuvent prononcer les magistrats et mener une réflexion globale sur l'assistance éducative, on aurait pu éviter de recourir à ce genre de bizarrerie. Je comprends bien l'intérêt d'éviter la rupture familiale par exemple, mais le choix des mots eux-mêmes, « placement à domicile », crée la perplexité. Soit on est accueilli ailleurs, soit on reste dans sa famille avec un accompagnement. L'intermédiaire me semble dénué de sens.