Je vous accorde que la formulation est pour le moins étonnante, mais le placement à domicile n'est pas une mesure qui tombe d'en haut : elle fait partie de la pratique des professionnels, car la gradation dans l'accompagnement des enfants est une nécessité réelle.
Je rappelle que les enfants suivis par l'ASE ne sont pas tous des victimes d'inceste ou de violences, par exemple : il y a aussi beaucoup de cas de carence éducative, de parents qui sont juste dans l'incapacité, pour une raison ou une autre, d'éduquer leur enfant. L'idée est d'appuyer les parents, de les remettre à flot, afin d'éviter de placer l'enfant ; d'où toute la palette d'outils qui a été mise au point, comme les mesures en milieu ouvert, le placement à domicile, l'AEMO renforcée...
Il y a probablement des choses à améliorer, et je suis ouvert à l'idée d'en parler d'ici à la séance. Replongez-vous dans le rapport de la démarche de consensus relative aux interventions de protection de l'enfance à domicile conduite par Geneviève Gueydan : il contient des propositions. En tout cas, le placement à domicile, au-delà de son nom, est un outil utile.
Avis défavorable.