Je crois que le rapport de Cyrille Isaac-Sibille apportera une pierre à l'édifice de ce chantier qui nous appartient à tous. Dans notre pays, l'accès aux soins ne cesse de régresser depuis de longues années. Ce rapport propose des solutions innovantes, concrètes, qui sont confrontées au vécu. Il serait essentiel que ce que nous proposons soit suivi d'actions concrètes de sorte à apporter de véritables solutions parce que force est de constater que les dix années à venir seront celles de tous les dangers.
Actuellement, le nombre d'heures de médecin disponibles équivaut à celui de 1980 alors que les besoins vont croissant, puisque la population a augmenté de 30 %. Par ailleurs, la pandémie a mobilisé l'ensemble du corps médical.
Il n'est pas juste d'affirmer que le numerus clausus a été supprimé ; il n'est pas supprimé. Quand déciderons-nous enfin, dans notre pays, de former un plus grand nombre de médecins ?
La création des IPA a été très bénéfique et je déplore que leur nombre stagne. Nous en dénombrons environ quatre cents alors que nous en espérions deux mille lorsque cette mesure a été lancée, en 2016.
J'adhère à l'idée d'une révision permanente, au fil de l'eau, des décrets d'actes, évoquée par notre collègue. Il mentionnait les infirmières, mais il était également interdit aux biologistes de vacciner, alors qu'ils sont en première ligne pour le dépistage de la covid.
Les CPTS ont montré leur véritable efficacité. Leur nombre stagne faute de financements et de moyens et c'est regrettable.
Il est nécessaire que nous progressions dans l'ensemble de ces domaines. Je félicite Cyrille Isaac-Sibille d'avoir porté toutes ces propositions et nous l'assurons de notre soutien dans leur concrétisation.