La troisième question est la suivante : quels financements pour quels projets ?
Le financement accordé à ces salles sera évidemment un enjeu important du prochain PLFSS. Ce financement devra permettre de mieux répondre aux besoins parisiens.
Il convient en effet de garder à l'esprit qu'une grande partie des difficultés actuelles que rencontre la salle parisienne est liée à son sous-dimensionnement. À titre d'exemple, des villes comme Hambourg, Rotterdam et Barcelone comptent respectivement sept, huit et neuf salles de consommation à moindre risque, pour beaucoup moins d'habitants.
Toutefois, nous devons également garder en tête un principe d'équité territoriale : les usagers non parisiens doivent aussi pouvoir accéder à de telles structures si le besoin existe.
Enfin, une question régulièrement posée dans le débat public est celle de savoir si ces salles peuvent être utiles pour les usagers de crack, et non pour les seuls injecteurs. La réponse issue de l'ensemble de nos auditions des acteurs sanitaires est positive. D'ailleurs, le cahier des charges des salles a évolué en ce sens en 2019, et les deux salles ont ouvert des postes d'inhalation. Pour ces usagers, la prise en charge sociale mais aussi les espaces de repos apparaissent particulièrement nécessaires. La création d'espaces dédiés aux usagers inhaleurs pourrait ainsi utilement être envisagée.