Les politiques publiques sont définies partout sauf à l'Assemblée nationale. Vous « concertez » avec tout le monde – vous n'avez que ce mot à la bouche – sauf avec les représentants de la nation. C'est tout de même un problème grave, au moment où prospère et s'emballe partout la défiance vis-à-vis des représentants politiques. Vous devriez y songer.
En effet, la loi prévoit déjà que la personne en situation de handicap est entendue dans le cadre du parcours d'évaluation de ses besoins. La modification aussi modeste soit-elle – elle ne concerne que les cas de refus – me paraît néanmoins absolument essentielle. Il est question ici de handicap, mais on rencontre tous les jours, dans tous les domaines, des Daniel Blake aux prises avec une administration à laquelle ils ne comprennent rien – ce qui n'est pas le fait des fonctionnaires mais, précisément, de la façon dont le législateur conçoit les dispositifs. La relation humaine est essentielle. Que ce soit dans les services publics ou dans l'économie, il faudra revenir sur la dématérialisation dans un certain nombre de cas.
L'article 3 va dans le bon sens. Le supprimer en jurant vos grands dieux que vous faites le même diagnostic est d'une incongruité incroyable et d'une violence terrible pour celles et ceux qui attendent des progrès en cette matière.