Nous avons tous eu connaissance, dans nos circonscriptions, de difficultés rencontrées par des familles confrontées à la maladie ou au décès d'un enfant. Ces situations tragiques doivent nous interpeller et nous devons tout faire pour mettre en place des mesures de bon sens, d'humanité et de solidarité – car rien n'est pire pour un parent que la maladie ou le décès d'un enfant.
Nous devons examiner avec attention et gravité cette proposition de loi, sans dogmatisme et en nous plaçant au-dessus des clivages politiques. Même si rien ne sera jamais à la hauteur des épreuves vécues, il faut accompagner le mieux possible ces familles.
Celles-ci ont assez attendu, et il est de notre devoir de répondre à leurs demandes. L'an passé, nous avons voté à l'unanimité l'allongement du congé à la suite du décès d'un enfant. C'était essentiel, bien que toujours insuffisant. Ces discussions ont permis d'aborder la question de l'accompagnement et de la prise en charge des familles tout au long de la maladie d'un enfant. Il est proposé aujourd'hui de créer un statut de parent protégé, qui comprendrait une protection renforcée en matière de recouvrement des créances, contre le licenciement et en matière de garantie de versement de cotisations.
Vous l'avez dit, monsieur le rapporteur, 2 500 cancers pédiatriques sont diagnostiqués chaque année ; 500 enfants en décèdent. D'autres pistes de réflexion, nombreuses, sont encore à étudier : la durée de l'AJPP ne doit pas être plafonnée mais correspondre à celle de la maladie ; le bénéfice du capital décès public doit être étendu ; l'accent doit être mis sur l'accès à l'école, à l'éducation, à la prise en charge psychologique des enfants et des familles – le manque de psychologues pédiatriques dans les unités pour enfants est, à cet égard, alarmant ; les moyens alloués à la recherche sur les cancers pédiatriques et sur les pathologies lourdes doivent être augmentés pour développer de nouveaux traitements et améliorer la prévention ; la protection et l'amélioration du soutien aux familles d'enfants malades sont tout aussi importantes.
Cette proposition de loi contient des mesures de bon sens ; elle permet d'élargir le débat sur une politique familiale plus englobante, renouvelée, dont nous manquons cruellement aujourd'hui. C'est avec beaucoup de détermination que le groupe LR votera en sa faveur.