Voir son enfant atteint d'une pathologie grave est une douleur indescriptible. L'accompagnement peut modifier profondément les moyens d'existence – pour le dire simplement, il est plus facile d'accompagner son enfant quand on a les moyens matériels de le faire !
La proposition de loi entend réparer cette injustice : quand la maladie s'invite, elle engendre des difficultés socio-économiques : coût des traitements, difficultés psychologiques pour tous les membres de la famille, interruption prolongée de travail qui peut mener au licenciement, situation financière dégradée. Créer un statut de parent protégé, assorti d'un panel de protections, telles que la protection renforcée en matière de recouvrement des créances, contre le licenciement et en matière de garantie de versement de cotisations est un bon début.
Oui, la proposition de loi peut paraître incomplète, mais je rappelle qu'il est difficile de faire passer plusieurs textes dans une niche parlementaire. Et ceux qui, comme moi, regrettent que l'accès prioritaire au logement, l'accès aux services pédiatriques et aux licences d'office, l'accompagnement des parents ne figurent pas dans le texte, peuvent toujours user de leur droit d'amendement. C'est trop facile de critiquer !
Dans une très belle chanson, François Morel nous dit qu'il n'y a pas de mots pour définir la perte d'un enfant. Merci, monsieur le rapporteur, de nous permettre de commencer à mettre des mots sur la loi : même si elle ne soigne pas la douleur, elle est là pour l'accompagner. Mon groupe votera évidemment en faveur de votre texte.