Le développement de l'IAE est au cœur de vos préoccupations, madame la ministre déléguée, et c'est une priorité du Président de la République depuis le début du quinquennat. Votre action sur le terrain, avec les élus et les associations, en témoigne d'une façon éloquente.
Je pensais en vous écoutant aux nombreux freins sociaux, comme l'illettrisme et l'illectronisme, et aux déterminismes qui pèsent sur les parcours tout au long de la vie. On a beaucoup parlé du rapport sur les 1 000 premiers jours. L'insertion est également déterminante en matière de pauvreté, je le vois dans l'Aisne. Quand le SPIE pourra-t-il voir le jour dans ce département ?
Je songe en particulier aux familles monoparentales, qui représentent 25 % des familles dans mon territoire. On a beaucoup fait pour ce public depuis le début du quinquennat, grâce à la revalorisation de 30 % du complément de libre choix du mode de garde pour 90 000 familles monoparentales et au déploiement de crèches sociales et solidaires. À Vic‑sur‑Aisne, entre 5 heures et 23 heures, les femmes peuvent ainsi mettre en sécurité leur enfant pendant qu'elles travaillent.
Je pense également à ceux qui sortent de prison. La ferme de Moyembrie, dans ma circonscription, fait un travail remarquable. Chacun a le droit à une seconde chance. Je connais en particulier un chef d'entreprise – il se reconnaîtra – qui ouvre ses portes à ces personnes.
Selon quels critères le SPIE sera-t-il déployé ? Allez-vous vous calquer, par exemple, sur les maisons France services ? Selon quelle stratégie s'adaptera-t-on aux publics exposés à un véritable parcours du combattant, et comment fera-t-on de l'« aller-vers » ? La mobilité est une question cruciale pour la ruralité.