Je souhaiterais intervenir dans le prolongement de la question précédente sur la concordance des temps, en l'abordant sous un autre angle, et en vous interrogeant, en particulier, sur la demi-période des éléments qui vont être stockés à cet endroit. Il y a notamment, sur les 85 000 m3 de stockage prévus, 10 000 m3 de déchets de haute activité. Quelle est la concordance avec la demi-vie de ces éléments, et les cent-quarante ans de visibilité que l'on a aujourd'hui sur ce stockage ? Ceci pose, selon moi, la question, non anodine, de la réversibilité. Cent-quarante ans ne sont rien, comparés à ces périodes estimées à plusieurs centaines de milliers d'années. Comment s'assurer de cette réversibilité ?
Vous avez notamment souligné le fait que ce site était excellent, « à condition que le conditionnement soit adéquat ». Comment s'assurer de cela ? Est-on en mesure d'estimer l'adéquation d'un stockage sur des durées de vie allant au-delà de centaines de milliers d'années ? Ceci génère de l'inquiétude chez de nombreux citoyens.
Ont, par ailleurs, été évoquées des solutions de stockage de subsurface, plus faciles à appréhender en termes de réversibilité, bien que ne résolvant pas nécessairement toutes ces questions de concordance des calendriers et des temps, avec les périodes de demi-vie et l'échelle que l'on peut aujourd'hui imaginer à cent-quarante ans, notamment pour le calcul de la viabilité économique du projet. Pourriez-vous nous en dire quelques mots ?