Le cancer de la prostate est un enjeu de santé majeur. Pas moins de 50 400 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. Il est au premier rang des cancers chez l'homme, devant les cancers du poumon et du côlon-rectum. Il représente 25 % de l'ensemble des cancers incidents masculins et cause 8 100 morts chaque année, soit un décès par heure. Il représente une menace vitale pour les hommes de plus de 50 ans s'il n'est pas diagnostiqué tôt et efficacement pris en charge.
Au-delà du caractère inacceptable du fait de laisser se développer un cancer curable, le coût est considérable pour notre société. Ainsi, le traitement d'un patient diagnostiqué au stade des métastases varie entre 150 000 et 300 000 euros pour une espérance de vie de trois ou quatre ans.
Aucune prévention n'est possible aujourd'hui car la cause reste inconnue, même si des facteurs de risque ont été découverts, en lien avec l'hérédité ou l'origine ethno-géographique. Il n'existe pas de politique de dépistage en France.
Le dosage du PSA est pratiqué si l'homme concerné le souhaite. Le diagnostic à un stade précoce est fondamental pour réduire la mortalité par le cancer de la prostate car il n'est curable qu'au début de son évolution. Cet amendement tend, par conséquent, à proposer un dépistage automatique de ce cancer dès l'âge de 50 ans.