Cet amendement important vise à doter notre politique de protection de l'enfance des moyens de ses ambitions, en augmentant de plus de 20 %, en AE et en CP, les moyens consacrés à l'action 17 du programme Inclusion sociale et protection des personnes.
En effet, malgré la hausse prévisible des dépenses qui résultera des avancées du projet de loi relatif à la protection des enfants, les budgets prévus par le Gouvernement sont en quasi‑stagnation par rapport à 2021 – ils augmentent de 1,22 % selon le bleu budgétaire. Un plus grand nombre d'enfants devant être pris en charge grâce à ce projet de loi, cela conduira mathématiquement à une baisse des moyens par enfant.
Or, la difficulté principale exprimée par les acteurs de terrain est le manque de moyens, immobiliers, mais aussi et surtout humains. Ce manque de moyens est à l'origine de l'échec de notre politique publique de protection de l'enfance. Je ne reviens pas sur les statistiques liées à la part de jeunes issus de l'ASE qu'on trouve parmi les sans‑abri, que vous connaissez.
Les 50 millions d'euros supplémentaires que nous proposons d'affecter à la protection de l'enfance sont des dépenses d'investissement – autant de dépenses qui ne seront pas à consacrer plus tard aux politiques d'insertion, à l'accueil des jeunes laissés à l'abandon ou aux soins en urgence par exemple.
Cette somme permettra à la loi que nous aurons votée de trouver sa pleine et entière application, ce qui est notre souhait à tous.