L'accélération de la transition écologique ne doit laisser personne au bord de la route et nécessite, en conséquence, un accompagnement solidaire. Nous avons créé, dans la loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets, les zones à faibles émissions mobilité (ZFE‑m) dans les agglomérations de plus de 150 000 habitants. C'est un levier essentiel de la politique de santé publique, destiné à réduire les émissions de CO2 induites par la circulation automobile. La création d'une ZFE‑m s'accompagne d'aides substantielles pour le développement des transports en commun et des mobilités douces, ainsi que pour la conversion de la voiture individuelle.
Toutefois, l'usage des transports en commun et la marche peuvent présenter des difficultés pour les plus fragiles d'entre nous, tandis que l'achat d'une voiture propre est, malgré les aides, hors de la portée de nos concitoyens les plus modestes. La loi accorde aux détenteurs de la carte mobilité inclusion (CMI) comportant la mention « stationnement » une dérogation aux mesures de restriction de la circulation prévue dans les ZFE‑m. On peut donc s'attendre à une augmentation des demandes d'obtention de la carte mobilité. Les crédits que nous sollicitons ont pour objet, d'une part, d'aider les MDPH à traiter les demandes de nos concitoyens et, d'autre part, de développer des campagnes d'information spécifiques à destination de ces publics.
Je proposerai également, en séance publique, le développement de transports à la demande solidaires pour permettre à nos aînés et aux plus fragiles de nos concitoyens de rester au centre de la cité, au sens propre comme au sens figuré.