Tout d'abord, j'ai une pensée pour les soignants, quelle que soit leur fonction dans le système de soins, et pour toutes celles et ceux qui participent à la protection des Français.
Des débats ont eu lieu au Parlement ; vous les avez qualifiés de légitimes. À l'évidence, sur ces questions de portée nationale, c'est dans l'hémicycle que le débat doit avoir lieu, et il me paraît fondé que certains collègues aient exprimé leurs interrogations, voire leurs doutes, au regard de ce qui se passait dans notre pays. Ce serait leur faire un mauvais procès que de revenir sur ce qui s'est passé il y a quelques semaines dans l'hémicycle et de les mettre en cause.
La France, hélas, est fatiguée. Nous n'imaginions pas nous retrouver confrontés, à quelques jours des fêtes de fin d'année, à une nouvelle flambée épidémique – vous nous avez apporté des précisions sur les projections, selon lesquelles 4 000 patients atteints du covid-19 pourraient être hospitalisés en réanimation dans quelque temps. Toutefois, vous avez également fait état d'un ralentissement de la dynamique du virus.
Vous avez parlé de la vaccination des enfants. Quid des conséquences, dès la rentrée, sur la scolarisation ? De nombreux enseignants s'interrogent sur le protocole sanitaire à appliquer et nous interpellent à ce propos. Il y a des craintes et des interrogations à propos de ce qui est dit et fait. Il convient donc de clarifier les choses.
Je voudrais également, à travers vous, appeler l'attention du ministre chargé de l'économie sur la situation des personnes qui auront l'interdiction d'exercer leur activité professionnelle. Certes, des mesures de compensation sont prévues pour limiter les préjudices, mais il faudrait peut-être étudier les choses de près pour permettre à ces personnes de relancer très rapidement la machine. Le remboursement des prêts garantis par l'État, dès le mois de mai, risque de poser problème. Cette question ne vous concerne pas directement, mais elle fait partie de l'équation de la crise sanitaire.