Depuis un mois, jour après jour, la situation sanitaire se dégrade. Nous subissons une cinquième vague épidémique, qui inquiète la population et les experts. Or rien n'est fait pour augmenter les capacités hospitalières ou améliorer les conditions de travail du personnel soignant. Ainsi, les démissions des personnels de santé croissent sans cesse et ceux qui continuent d'exercer leur profession sont épuisés par deux ans de pandémie, qui ont nécessité des efforts surhumains de leur part.
Je souhaite aussi vous alerter sur les conditions de travail des oubliés du Ségur, à savoir les professionnels du secteur privé non lucratif social et médico-social, comme les personnels des associations, les aides à domicile et les éducateurs : alors qu'ils sont en première ligne depuis le début de la crise sanitaire, ils n'ont pas eu droit aux revalorisations salariales qu'ils demandent et méritent.
La crise sanitaire aurait dû vous pousser à lancer un grand plan d'investissements pour l'hôpital public, afin de préparer l'avenir – mais aussi le présent, car il n'est pas dit que la crise sanitaire ne durera pas encore plusieurs années. Au lieu de cela, à chaque nouvelle vague épidémique, la réponse est la même : déprogrammation des soins, pression intenable sur l'hôpital public et mesures incitatives ou coercitives pour freiner la progression du virus. Une autre solution existe pourtant, que les députés socialistes et apparentés défendent depuis plusieurs mois : la vaccination obligatoire.
Enfin, l'une des mesures prises par le Gouvernement apparaît comme un non-sens absolu au vu de la situation sanitaire. Pourquoi faut-il trois cas positifs avant de décider la fermeture d'une classe, contre un seul cas auparavant ? On sait pourtant que l'école est un des hauts lieux de contamination.
Pourquoi ne retenez-vous pas notre proposition consistant à introduire l'obligation vaccinale ? Cela permettrait, d'une part, de réduire la circulation du virus, et, d'autre part, de limiter l'apparition de variants. À défaut, quelle est votre stratégie pour vacciner les 10 % de Français qui s'y refusent, malgré les restrictions imposées en l'absence d'un schéma vaccinal complet ?