La situation reste très critique. Personne ne peut le nier. Toutefois, en parallèle, il y a une incompréhension de la part de la population : le peuple ne sait plus sur quel pied danser, notamment à La Réunion.
D'un côté, certains événements réunissent des milliers de personnes : les meetings politiques dans l'Hexagone ou, sur l'île, les concerts Sakifo, qui se tiennent sur plusieurs jours, alors que le taux d'incidence dépasse 430 pour 100 000 habitants. De l'autre, on interdit aux gens de s'amuser en boîte de nuit, même quand ils sont vaccinés, on restreint les rencontres familiales, on interdit les pique-niques de plus de dix personnes, alors même qu'ils se déroulent à l'air libre. La confusion et l'incompréhension règnent du fait de l'illogisme des mesures prises.
Vous avez autorisé les touristes vaccinés à se rendre dans les outre-mer sans faire de test ; par la suite, vous avez reconnu qu'il s'agissait d'une erreur, mais il était déjà trop tard. Il est urgent de rendre les tests gratuits, de distribuer des masques, d'augmenter le nombre de lits dans les hôpitaux et surtout de convaincre plutôt que de contraindre dans l'ensemble de la France. D'autre part, les Réunionnais ne peuvent pas se rendre dans l'île sœur – l'île Maurice – sauf en cas de motif impérieux, et il en va de même pour les habitants de l'île Maurice, tandis que les Français en provenance de l'Hexagone, eux, peuvent aller là-bas : incohérence toujours, voire discrimination. Avez-vous des explications sur ce point ?
Durant la crise sanitaire, beaucoup de Réunionnais vivant dans l'Hexagone n'ont pas pu aller voir leur famille, et c'est toujours le cas. Même quand ils disposent d'un test PCR négatif, le déplacement est refusé, sauf motif impérieux. Pourtant, sur le territoire national, aucun motif impérieux n'est exigé pour pouvoir se rendre dans un autre département. Ne serait‑il pas opportun d'autoriser les personnes originaires des outre-mer présentant un test PCR ou antigénique négatif à se déplacer pour rendre visite à leur famille ?