En effet, l'IVG est exclusivement le choix de la femme, à qui nous devons impérativement faire confiance plutôt que de l'infantiliser. Si un délai de réflexion a été introduit par Mme Veil, c'est parce que l'acceptation de l'IVG était alors bien moindre qu'aujourd'hui et qu'il fallait y ajouter un certain nombre de limitations pour faire adopter cette avancée par les députés de l'époque. Dorénavant, l'immense majorité des parlementaires, sur tous les bancs, sont favorables à l'IVG : il n'y a donc plus guère de sens à prolonger une réflexion qui a déjà eu lieu avant de prendre rendez‑vous chez le médecin. Le délai avant d'obtenir un rendez-vous est malheureusement souvent bien long ; aussi le temps de la réflexion initiale est-il parfois accru par l'impossibilité de décrocher un rendez‑vous le lendemain. Je ne vois pas pourquoi on voudrait maintenir des délais qui s'ajoutent à des délais, et qui ne font que pénaliser et infantiliser les femmes concernées. Si la femme n'a pas pris sa décision avant de demander un rendez-vous, elle sollicite une consultation pour discuter, mais ce n'est pas la même chose qu'un rendez-vous d'IVG.