Madame Leguille-Balloy, un événement important s'est produit en juillet dernier : les cinq chefs d'État de la Mauritanie, du Niger, du Mali, du Burkina Faso et du Tchad ont décidé de constituer une force militaire commune, dotée d'un commandement commun, dont l'objectif est de protéger les frontières et de combattre tous les trafics. Il s'agit d'un saut qualitatif très important parce que c'est une étape dans la prise en compte par les Africains de leur propre sécurité.
Cette force, en cours de constitution, jouit évidemment du soutien de la force Barkhane et de celui de la MINUSMA. Il importait que la décision soit prise et qu'elle puisse bénéficier du soutien officiel des Nations unies – vous avez fait référence au Conseil de sécurité, qui l'a apporté récemment. Elle est donc également validée par les Nations unies.
Vous avez aussi indiqué qu'il faut faire en sorte que les financements nécessaires soient au rendez-vous. C'est la raison pour laquelle le Président de la République, ce matin, a réuni un sommet avec les cinq chefs d'État concernés, mais aussi la chancelière de la République fédérale d'Allemagne et d'autres chefs d'État, ainsi que des représentants de l'Arabie Saoudite, de l'Union européenne et de l'Union africaine. Cette mobilisation politique et financière a été un succès. Elle permettra de mobiliser 300 millions d'euros pour la mise en oeuvre de la force conjointe, ce qui ne pourra que rassurer les acteurs du Sahel sur le soutien qui leur est apporté en vue de combattre le terrorisme.
C'est donc une étape essentielle, qui n'est pas encore achevée mais qui, je pense, avec la réunion des bailleurs, trouvera demain un achèvement heureux.