Les députés de la commission des affaires sociales se sont particulièrement investis pendant cette législature sur la politique du grand âge à travers de nombreux rapports, des propositions de loi, des analyses étayées par des déplacements dans les EHPAD, dont les vôtres. Quel que soit le groupe politique auquel nous appartenons, nous connaissons donc parfaitement le sujet.
Au‑delà des enquêtes administratives prévues par le Gouvernement, nous devons éclairer nos concitoyens sur les dysfonctionnements importants qui sont dénoncés dans Les Fossoyeurs et qui, bien au‑delà de l'écume médiatique, suscitent des inquiétudes.
Dans un rapport de 2018 cosigné avec ma collègue Caroline Fiat, nous avons indiqué, après vérification, que le taux d'encadrement, notamment, des infirmières et des aides‑soignantes est moindre dans le secteur privé commercial que dans le secteur public. Quel est le taux d'encadrement par ces personnels dans les EHPAD de votre groupe, étant entendu que vous recevez des subventions publiques de l'État et des conseils départementaux pour assurer les soins et traiter la dépendance ?
Tous les EHPAD de votre groupe disposent-ils de médecins coordonnateurs et d'infirmières d'astreinte ou en poste de nuit ?
Qu'est‑ce qui justifie un reste à charge de 7 000 euros mensuels dans certains de vos établissements alors que les budgets soins et dépendance sont donc assurés par de l'argent public ?
Enfin, pourquoi votre prédécesseur a‑t‑il été limogé d'une manière aussi hâtive, en contradiction avec vos déclarations visant à nier ce qui est reproché au groupe ?