Si nos interlocuteurs s'expriment aujourd'hui sans avoir prêté serment, il n'en serait pas de même devant une commission d'enquête où ils pourraient être, demain, convoqués ; je les invite donc d'ores et déjà à formuler des réponses précises.
Nous saluons l'engagement des personnels soignants. Ce n'est pas, en l'occurrence, le dévouement de vos salariés qui est en cause mais le fonctionnement d'un groupe prospère, dont les dividendes versés aux actionnaires ont été multipliés par vingt depuis 2008, et qui rémunère si bien ses dirigeants que l'on se demande comment un groupe si prospère peut traiter si mal un certain nombre de résidents – à moins qu'une telle prospérité ne résulte pour partie d'une telle maltraitance ?
Je ne reviens pas sur les atteintes à la dignité humaine : toilettes et soins d'hygiène non effectués, prises en charge médicale défaillantes, repas rationnés.
Victor Castanet fait état de rétrocessions de fin d'année, de marges arrières, comme on dit dans la grande distribution, réalisées au détriment des finances publiques à travers les forfaits dépendance et les forfaits soins. Quelles sont vos relations avec les groupes Hartmann et Bastide ?
Quid des allégations concernant le sur‑remplissage de lits occupés par rapport au nombre de lits accordés par les ARS à travers la transformation de chambres simples en chambres doubles ?
Quid de la gestion en flux tendu des personnels soignants vous permettant de réaliser des économies par rapport au tableau des effectifs autorisés par les ARS ?
Quid de la maximisation des coûts facturés à l'assurance maladie ?
Vous n'avez pas répondu à ces questions posées par l'auteur. Je vous remercie d'apporter ici des réponses précises.