Intervention de Jean-Christophe Romersi

Réunion du mercredi 2 février 2022 à 14h15
Commission des affaires sociales

Jean-Christophe Romersi, directeur général France du groupe Orpea :

M. Charrier vous a répondu sur les ratios de personnel. Pour donner un ordre d'idées, dans un établissement de 100 lits, le personnel compte 67 personnes, dont la direction, deux ou trois personnes occupant un poste administratif, trois cuisiniers, une personne pour l'entretien et la maintenance ; le reste appartient au personnel soignant et de soins – médecin, médecin coordonnateur, infirmiers, aides‑soignants, auxiliaires de vie, psychologue, ergothérapeutes, psychomotriciens.

Il n'y a pas de médecin coordonnateur dans tous nos établissements car nous ne parvenons pas toujours à en recruter. Des médecins coordonnateurs régionaux suivent plusieurs établissements et se rendent là où une difficulté est constatée, notamment l'absence ponctuelle d'un médecin. Il y a une pénurie de médecins en France. Elle touche l'ensemble du secteur, quels que soient les statuts.

Je n'ai jamais travaillé avec le docteur Patrick Métais, que vous citez.

Nous apporterons toutes les réponses à vos questions.

Concernant le nombre des lits, nous avons des objectifs d'autorisations de capacité dans les établissements, que nous respectons. Nous mettrons à disposition tous les taux d'occupation annuels, que je ne connais pas pour tous les établissements et toutes les années.

Dans les EHPAD, nous ne transformons pas les chambres individuelles en chambres doubles.

Quant aux soins d'hygiène qui seraient liés à un souci de rentabilité, sachez que le tarif d'hébergement est fixé indépendamment des financements de l'ARS ou du conseil départemental pour la prise en charge des soins et de la dépendance. Il n'y a pas de notion de rentabilité pour ces deux domaines. Cela a toujours été ma conviction : les montants liés au soin doivent servir aux soins ; ceux relatifs à la dépendance, à la dépendance. Je le répète, nous avons des échanges avec les ARS ainsi qu'avec les conseils départementaux au travers des comptes d'emploi.

Le livre nécessite naturellement une inspection de l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) et de l'Inspection générale des finances (IGF), ainsi que l'intervention de cabinets externes. Il nous faudra beaucoup de temps pour apporter l'ensemble des explications, en toute transparence.

Nous pouvons produire des courriels que nous avons adressés aux ARS pour leur signaler qu'elles s'étaient trompées dans leur mode de calcul des financements – l'erreur est humaine.

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