Placer un parent dans un EHPAD privé à but lucratif coûte cher, plus cher que de le placer dans un EHPAD public. D'après la presse de ce jour, le surcoût moyen est estimé à 860 euros ; il peut largement excéder ce montant dans vos établissements. Les familles sont en droit de savoir comment leur parent en bénéficie.
Permet-il de mieux traiter les résidents ? Vous avez évoqué le taux d'encadrement dans vos établissements : manifestement, il se rapproche de celui du public. Toutefois, cela ne justifie pas un tel surcoût.
Celui-ci permet‑il de financer des équipements nouveaux, des investissements immobiliers de grande qualité ? J'attends vos réponses sur ce point.
Permet‑il de financer des frais généraux dispendieux, tels que ceux que Victor Castanet rapporte dans son livre, pages 344 et 345 : séminaires dans des stations de sports d'hiver – Courchevel, Megève, Gstaad –, hôtels luxueux et restaurants prisés, aides financières à des personnalités politiques influentes, par exemple dans le département de l'Aisne, terre d'élection de M. Xavier Bertrand, où sept nouveaux EHPAD Orpea ont été créés au début des années 1990 ?
Permet‑il, enfin, de rémunérer très confortablement, pour ne pas dire de façon disproportionnée, les cadres de direction, à l'instar de M. Le Masne, dont la rémunération, d'un montant de 1 350 000 euros par an, a été dévoilée par Le Canard enchaîné ?
Les familles des résidents veulent savoir à quoi vous employez les millions d'euros qu'elles vous versent chaque mois, parfois au prix de sacrifices.