J'attendais des explications plutôt que les actes de contrition que nous avons entendus jusqu'à présent ; je suis particulièrement choquée. Vous l'aurez constaté, plusieurs d'entre nous ont exercé, en tant que membres du personnel de direction ou en tant que soignants, une activité au sein d'EHPAD, publics ou privés, et connaissent donc très bien ce secteur.
J'ai travaillé dans un établissement où, le matin, au petit déjeuner, on donnait aux résidents le choix entre beurre et confiture... On mesure, à la lecture du livre, la mesquinerie dont on peut faire montre lorsqu'on cherche à faire des économies dérisoires. En réalité, vous voulez le beurre et l'argent du beurre, et c'est bien là que le bât blesse.
Vous décrivez la pénurie de personnels et les difficultés de recrutement, mais là n'est pas la question de fond. Celle‑ci est simple : comment peut‑on parier sur la rentabilité de cette activité ? Comment peut‑on introduire en bourse, comme vous l'avez fait en 2002, un établissement pour personnes âgées financé en partie par de l'argent public ? Que répondez‑vous à ceux qui estiment, comme c'est mon cas, que ce modèle doit être remis en question ?
Monsieur Romersi, vous vous levez chaque jour, avez‑vous dit, en pensant au bien‑être de vos pensionnaires. Comment conciliez‑vous cette pensée matinale avec le management de la journée ?