Ma question porte sur la situation de l'hôpital public, qui est aujourd'hui en très grande difficulté. La crise sanitaire que nous venons de vivre n'a fait que mettre en évidence un contexte de crise qui existait déjà depuis de nombreuses années. Je voudrais savoir si la DGOS réfléchit à des solutions pérennes pour permettre aux hôpitaux d'éviter ces déficits structurels qui se creusent chaque année. Comment le Ségur de la santé mettra-t-il réellement en œuvre les mesures sur la reprise de la dette, considérable, qui se chiffre en milliards d'euros ?
Localement, les hôpitaux ferment des lits faute de personnel. Fermer des lits d'hospitalisation est aussi une volonté publique puisque 80 000 ont été fermés en l'espace de vingt ans, pour se tourner vers la médecine ambulatoire. En même temps, nous constatons la désertification médicale des territoires. Comment appréciez-vous la bascule de l'hôpital vers l'ambulatoire, alors que nous manquons de ressources dans les territoires, notamment les territoires ruraux et de montagne ? Je voudrais savoir si une réflexion de fond est menée pour essayer de sortir de cette spirale infernale, à la fois pour les agents hospitaliers, pour les directeurs et pour le citoyen qui ne trouve plus d'offre de soins adaptée sur son territoire.