Intervention de Michèle de Vaucouleurs

Réunion du jeudi 17 février 2022 à 9h05
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle de Vaucouleurs :

Merci d'être venus témoigner devant nous ; ce n'est pas un exercice facile. Il est difficile aussi pour nous de trouver les mots justes pour poursuivre l'échange.

Madame Mayer, nous vous rejoignons tous : cela ne peut plus durer. Il va falloir mettre tout sur la table, non pas pour améliorer le système, car on ne peut plus se contenter de si peu, mais bien pour le révolutionner.

Au départ, quand vos parents étaient encore conscients, vous ont-ils alertés ? Ont-ils émis des critiques ? Si oui, comment cela s'est-il passé ? Ensuite, quand ils n'étaient plus en mesure de se plaindre, quelles étaient les modalités de signalement ? Était-ce par oral ou par écrit ? Quelles ont été les réponses ?

J'ai grandi à la campagne. On gardait longtemps les personnes âgées à la maison, jusqu'à ce que ce ne soit vraiment plus possible. Après, on les mettait dans ce que l'on appelait des « mouroirs », c'est-à-dire des pièces avec quatre, cinq ou six lits. Mon père m'y emmenait régulièrement. Certes, les personnes âgées qui s'y trouvaient n'étaient pas dans un très bon état, mais tout était ouvert, on pouvait aller les voir et discuter avec elles. Désormais, la vitrine est belle, mais on n'a aucune idée de ce qu'il y a derrière – il s'agit même plutôt d'une vitre sans tain. Peut-être vaudrait-il mieux se dispenser du luxe que l'on met en vitrine et mettre les moyens dans les soins.

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