Intervention de Denis Psomiades

Réunion du jeudi 17 décembre 2020 à 11h00
Mission d'information sur le thème « bâtir et promouvoir une souveraineté numérique nationale et européenne »

Denis Psomiades, président-directeur général de CLESSE :

Lorsque nous nous adressons au DSI d'une grande entreprise française comme Saint-Gobain par exemple, il faudrait qu'il soit au moins capable de nous ouvrir la porte de la discussion. Pour qu'il le fasse, compte tenu de l'appréhension à laquelle nous nous heurtons sur les systèmes français, il faudrait que la composante publique soit présente, qu'elle donne caution d'une manière ou d'une autre, pas financièrement mais simplement en encourageant ce DSI à utiliser une solution souveraine française existante pour qu'il ne se sente pas coupable de le faire. Ce n'est même pas une question d'argent ; il s'agit de se mettre autour de la table et d'en discuter.

De plus, l'ANSSI dit ouvertement – ce sont des écrits qui se trouvent sur internet – ne pas encourager le fait de choisir une solution souveraine. Le directeur général de l'ANSSI l'a dit dans un discours en 2016 et une communication téléphonique récente me confirme que la doctrine est toujours la même.

Il faut donc d'un côté enlever les freins et de l'autre mettre les gens autour de la table pour créer un collectif ou un groupement d'intérêts économiques qui permette aux DSI, sans prendre le risque de perdre leurs postes, d'accepter des solutions françaises. Le cas de la dissuasion nucléaire est symptomatique. Il est évident que cela devrait se faire et nous avons pourtant ce blocage.

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