Nous nous posons cette question tous les jours. Tout le défi pour l'UGAP est de s'adapter à la réalité du marché. En la matière, nous avons distingué les logiciels et les services.
Je commencerai par les marchés de service. En sus des 594 millions d'euros issus de la vente des logiciels, nous vendons chaque année pour 350 millions d'euros de services. Ce secteur est différent de celui des logiciels : il regroupe certaines entreprises françaises très performantes, comme Capgemini et Atos. C'est le seul secteur dans lequel existent quelques géants français. Il faut savoir mobiliser nos atouts dans la compétition internationale dans ce domaine.
Revenant à votre question, la valeur de logiciels s'entend par l'association étroite entre les logiciels et les services. C'est la raison pour laquelle nos marchés de service utilitaires prévoient des services associés aux logiciels dans la prestation. Nous nommons le marché « marché de logiciels », mais la construction contractuelle de ce marché est faite de sorte à intégrer une part de services. Cela est parfois d'ailleurs très compliqué en termes de facturation pour les clients publics. Les règles de la comptabilité publique ne sont pas simples à ce sujet. Il y a donc une part de services dans les marchés de logiciels.
Le marché du cloud est encore différent. Nous sommes passés par un intégrateur, en l'occurrence Capgemini qui a remporté le marché et qui propose plusieurs solutions. Nous avons fait le choix de faire appel à différents fournisseurs de cloud : parmi eux, les fournisseurs incontournables, comme Amazon Web Services (AWS) ou Azur de Microsoft ; mais aussi Outscale, OVH, Scaleway, Oracle. Notre marché de cloud regroupe plusieurs fournisseurs. Il revient au client de choisir le fournisseur auquel il souhaite recourir et il doit justifier son choix. Notre marché prévoit ainsi un module qui explique les raisons d'intérêt général qui peuvent présider au choix de nos clients. De plus, nous portons une grande attention au dispositif de labellisation. La norme SecNumCloud est importante en termes de souveraineté numérique. Notre fournisseur OVH dispose de la norme SecNumCloud. Si le client public requiert, pour ses données, un fournisseur titulaire de la norme SecNumCloud, il peut trouver satisfaction dans ce marché.
Il existe également un enjeu d'articulation de la prestation cloud pure avec les prestations de conseil. Cette question est particulièrement sensible pour les collectivités territoriales, qui ne sont pas toujours dotées de directions des services informatiques (DSI) aussi puissantes que peuvent l'être celles des entreprises ou de l'État. Nous lançons en ce moment un marché de conseil, qui sera publié dans quelques semaines.