Nous n'avons aucun lien, à l'origine, avec Microsoft. Je suis ingénieure utilisatrice de données et j'ai eu l'occasion d'utiliser entre autres les solutions de Microsoft Azure et d'Amazon Web Services (AWS) par le passé. Je ne connaissais absolument pas les personnes de Microsoft avec lesquelles je travaille aujourd'hui. L'équipe technique aujourd'hui présente au hub n'existait d'ailleurs pas lors du lancement du projet. Je suis administratrice de l'INSEE et s'agissant du choix des partenaires technologiques, j'ai d'abord pensé à TeraLab et au centre d'accès sécurisé aux données (CASD) qui sont les acteurs de la statistique publique. Nous nous sommes tournés vers les solutions américaines très tardivement. Nous avons élargi nos recherches lorsque nous nous sommes rendus compte que les acteurs n'étaient pas en mesure de répondre à notre cahier des charges. Nous avions un vrai problème si nous n'étions pas capables de mettre en place une plateforme de data science en santé avec des outils sur étagère. En fin de course seulement donc, nous avons commencé à interroger Microsoft, AWS et Google Platform. Je vous garantis que le choix de Microsoft n'a pas été un choix d'influence. Je suis ingénieur. Nous avons été pragmatiques et nous avons souhaité obtenir une solution rapide dans un contexte dans lequel la France n'est pas en avance. La législation française et européenne est très forte : cela est positif, mais cela constitue également une complexité – réaliser des projets sur des données de santé en France est complexe. Le choix de Microsoft n'a pas été un choix d'influence mais, la crise sanitaire l'a montré, l'écosystème français de la recherche en santé est confronté à plusieurs autres problèmes.