Intervention de Adrien Parrot

Réunion du jeudi 18 février 2021 à 14h00
Mission d'information sur le thème « bâtir et promouvoir une souveraineté numérique nationale et européenne »

Adrien Parrot, président de l'association InterHop :

Une étude d'IBM pointe le fait que le hacking provient, pour 60 %, des organisations en interne. Évidemment, plus on concentre des données dans un point et plus il y a de risques. Ce risque existe vraiment. Ce qui peut être fait, au final, en matière de centralisation, c'est peut-être d'avoir une plateforme pour centraliser certains projets. C'est ce que fait aussi le Groupement de Coopération Sanitaire Hôpitaux Universitaires du Grand Ouest (HUGO). Certaines données sont parfois centralisées à Nantes, sans que cela ne devienne pour autant la norme. Ce qui nous dérange clairement, c'est la dépendance au droit américain. Pour moi, en tant que médecin et au regard du secret médical, les révélations d'Edward Snowden, l'affaire Pierucci ou le FISA sont autant d'éléments qui scellent un « no go » absolu.

Concernant la deuxième question, je dirais que les logiciels libres et open source nous permettent d'atteindre l'état de l'art. C'est uniquement grâce au logiciel open source que nous sommes à l'état de l'art. Toute la plateforme technique de l'AP-HP repose sur des logiciels open source. Microsoft en utilise aussi. Il y a deux différences : qui exécute ce code ? – s'il s'agit de serveurs que l'on possède, cela change tout – et est-ce qu'il y a des interfaces de programmation (API), des couches qui englobent le logiciel open source ? Par exemple, Microsoft enveloppe un logiciel développé par la communauté, parfois même en partie par lui-même, au sein d'API propriétaires qui emprisonnent l'utilisateur. Aujourd'hui, les projets sont énormes et mondialisés et, pour collaborer, ceux qui fonctionnent sont presque essentiellement liés au logiciel open source.

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