L'avenir de ces technologies tient à l'usage qui en sera fait par nos clients pour renforcer leur compétitivité. Comme je l'ai indiqué s'agissant du quantique, une technologie n'a pas d'intérêt si elle n'offre pas un usage pour l'industrie de demain, la santé de demain, les villes intelligentes, etc. Il existe un enjeu pour la France à se positionner à la pointe de ces technologies dans leur dimension « offre » : sur ce plan, il s'agit d'investir en R&D et de développer les compétences. Nous recommandons une logique d'écosystème, car certains acteurs ont, de manière privée, beaucoup investi dans ces technologies, et peuvent donc procéder à des transferts technologiques de savoir-faire. Cet enjeu est absolument fondamental. Avec le Crédit Mutuel, nous avons réuni une équipe commune en intelligence artificielle, avec une vingtaine d'experts d'IBM et une vingtaine du Crédit Mutuel qui développent ensemble l'IA du Crédit Mutuel. Des usages sont ainsi développés dans un travail en écosystème. Un enjeu de cas d'usage nous paraît fondamental, au-delà de l'investissement en R&D dans l'offre technologique elle-même.
Une question de compétences se pose également. Le quantique constitue un champ entier, qui n'en est encore qu'à ses prémices, même si les progrès sont rapides. À côté de l'investissement dans cette technologie (dans les ordinateurs, les simulateurs, etc.), l'enjeu est de constituer dès aujourd'hui des écosystèmes, par exemple avec de grandes entreprises françaises et des universités, pour développer les algorithmes quantiques qui seront probablement au centre des usages de demain.