Dans la mesure où les équivalents de Facebook, Google et consorts n'existent pas en Europe, et dans la mesure où il serait inutile de les imiter, nous devrions plutôt privilégier des logiques d'intégration au sein de grands groupes déjà présents dans les différents secteurs industriels : défense, aéronautique, ferroviaire, etc. C'est plutôt à partir de ces grands groupes que nous devrions penser l'intégration de différentes capacités numériques au sens large. Du moins, c'est par ce type d'acteurs – je ne mentionnerai aucun nom aujourd'hui – que les Européens pourront peser à l'international. Ce n'est pas par le biais d'un éventuel Google européen – toutes les tentatives en la matière ont échoué – que l'Europe pourra essayer de défendre ses positions, mais par l'adaptation des grands acteurs industriels traditionnels. En tout cas, c'est ainsi que je vois les ambitions européennes se matérialiser.