Après une présentation de Google cloud, j'aborderai les tendances dans l'utilisation du cloud computing sur lequel nous souhaitons mettre l'accent, avant de passer à l'approche, par Google cloud, de la souveraineté numérique.
Département de la société Google, Google cloud n'opère que sur le marché B to B, au service, donc, de la compétitivité des entreprises françaises. Nous soutenons l'innovation des petites et moyennes entreprises (PME), des très petites entreprises (TPE) et du tissu associatif. Notre modèle économique, différent de celui de Google, repose sur une souscription payante et implique des engagements spécifiques aux contrats interentreprises.
Google cloud compte plus de 300 collaborateurs à Paris. Le 28 mai 2020 a été annoncée la création de trois centres de données composant une région France pour mieux accompagner le recours croissant des entreprises françaises et européennes au cloud computing. Nous avons récemment noué plusieurs partenariats stratégiques contribuant à la transformation numérique d'entreprises comme Renault ou Orange.
La transformation numérique, dont la crise sanitaire a accéléré le besoin, correspond à un enjeu fondamental pour la compétitivité de nos entreprises. Le recours au cloud en constitue un pilier : c'est pour optimiser leur compétitivité dans les secteurs, respectivement, de la grande distribution et de l'industrie automobile, que Carrefour ou Renault ont fait appel à Google cloud.
Je soulignerai trois tendances actuelles du cloud computing :
–lLe modèle de cloud ouvert qui nous tient à cœur distingue Google cloud de ses concurrents. Nous promouvons entre autres des logiciels open source et des application programming interfaces (API) ouvertes pour que nos clients restent libres de leurs choix en se réservant la possibilité de recourir à plusieurs fournisseurs en même temps, d'opter pour un modèle hybride ou de transporter leurs données de notre infrastructure vers une autre ;
– nous facilitons et démocratisons l'accès des entreprises et des organisations à des technologies de pointe (analyse de données ou encore Intelligence artificielle) ;
– nous travaillons à réduire le plus possible notre empreinte environnementale. Nous sommes neutres en carbone depuis 2007. Depuis 2017, nous nous approvisionnons en électricité à l'aide d'énergies renouvelables à 100 %. Nous comptons ne plus recourir qu'aux seules énergies sans carbone à partir de 2030.
Notre philosophie d'entreprise envisage la souveraineté numérique comme la garantie à nos clients qu'ils contrôlent l'accès à leurs données et restent autonomes par rapport aux fournisseurs de cloud. Notre positionnement spécifique en faveur des technologies ouvertes facilite l'interopérabilité des systèmes comme des données ainsi que leur récupération à l'issue d'incidents. Le contrôle des données apparaît évidemment comme un enjeu fondamental de la souveraineté numérique. Des réunions avec des décideurs politiques, ces derniers mois, nous ont informés de ce que nos clients attendent d'un fournisseur comme nous en matière de souveraineté numérique. Trois éléments sont ressortis :
– le besoin de décider qui aura accès ou non aux données dans notre cloud ;
– la possibilité d'inspecter en toute indépendance ce que font les administrateurs Google des données qui leur sont confiées ;
– la garantie de la survie de celles-ci au cas où nous ne serions plus en mesure d'assurer la continuité de nos services.
En réponse à ces inquiétudes, nous avons défini trois niveaux de souveraineté :
– la souveraineté de la donnée : notre client demeure l'ultime arbitre de l'accès à ses données, grâce au recours à des technologies de chiffrement dont la clé est hébergée hors de notre infrastructure. Nous devons en outre justifier auprès de nos clients nos moindres demandes d'accès à leurs données, qu'ils pourront toujours refuser. Ces technologies s'ajoutent à nos précédentes innovations en matière de sécurité, comme le confidential computing permettant de chiffrer les données, non seulement en déplacement et au repos, mais aussi en cours d'utilisation, donc à chaque étape de leur traitement ;
– la souveraineté opérationnelle permet au client de définir des critères de contrôle de la gestion par Google cloud de ses données, imposant par exemple de ne confier celles-ci qu'à des agents de nationalité européenne ;
– la souveraineté logicielle garantit enfin au client la possibilité d'exécuter son environnement cloud à court ou moyen terme, même en cas de rupture de service de Google cloud, pour des raisons techniques ou de guerre économique. Cela suppose la mise à disposition de nos clients d'un outil d'orchestration comme Anthos.
Notre approche se concrétisera par le partenariat annoncé en novembre dernier avec OVH cloud, qui pourra dorénavant héberger des produits Google cloud. L'utilisation des technologies de pointe de Google dans l'environnement de confiance d'un acteur français du cloud réunira ainsi le meilleur des deux mondes.