En matière de recherche, la France n'est en général pas en retard. En revanche, elle prend du retard, d'abord, dans sa capacité à peser sur les organismes de normalisation où la France et l'Europe sont trop peu présentes au regard de la présence de la Chine par exemple. L'entrisme dont Huawei a fait preuve au sein des organismes de normalisation de la 5G est absolument extraordinaire. La France n'est pas suffisamment présente dans ces organismes, par exemple pour l'intelligence artificielle.
Le second point concerne la capacité à développer les résultats de la recherche et développement en investissant, d'où cette idée d'un équivalent du commissariat à l'énergie atomique, capable d'articuler la recherche pour préparer l'avenir et les investissements pour mettre en œuvre ces technologies d'avenir, avec des pendants civils et un pendant sécuritaire autour de la cybersécurité. Ce serait un instrument pour renforcer la capacité de la France à être présente sur l'ensemble du spectre des technologies nécessaires pour assurer cette souveraineté.