Vous aviez abordé la question du DMA sur lequel le Cigref est particulièrement engagé. Du point de vue de nos adhérents, c'est une opportunité absolument indispensable pour l'économie européenne. Nous ne travaillons pas seulement pour nos adhérents mais nous pensons que faire en sorte que le DMA permette de maîtriser la dépendance de l'économie européenne par rapport à des offres extra-européennes, aujourd'hui et encore plus demain, est vraiment d'une mission d'intérêt général. Il ne s'agit pas d'évincer les offres extra-européennes mais de maîtriser les taux de dépendance, la façon dont l'économie européenne sera complètement enfermée par ce type de solution. Si ces solutions ne sont pas européennes, je pense que nous aurons demain de grosses difficultés économiques.
Il faut se projeter à un horizon de dix ans, voir quelles sont les courbes de croissance du recours au cloud et à ces solutions pour soutenir l'ensemble des processus de l'économie, que ce soit pour les grandes, petites ou moyennes entreprises, pour les administrations publiques, locales ou pour l'ensemble de la vie de nos concitoyens sur le territoire de l'Union européenne.
Si nous ne parvenons pas à faire du DMA un instrument de régulation et de maîtrise de ces dépendances, nous serons passés à côté d'un enjeu majeur pour restaurer une forme de souveraineté numérique en Europe.