Je pense que nous resterons irréconciliables sur quelques points. Je souhaiterais revenir au tout début de votre présentation. Vous vous êtes clairement posé comme un marchand d'armes numériques en présentant Internet comme un champ de bataille, votre solution comme une solution de lutte contre la pédocriminalité, contre le terrorisme. Elle déborde forcément sur d'autres données, qu'on n'avait pas forcément prévu de vous confier, aujourd'hui à l'occasion d'une crise sanitaire avec des données de santé, demain peut-être d'une autre crise portant sur un autre aspect.
Seriez-vous en mesure d'affirmer que votre solution ne peut pas être backdoorée ? Pouvez-vous donner à vos clients, aux États et aux organisations diverses un accès au code source de vos applications pour qu'elles-mêmes auditent votre code ? La carte algorithmique voudrait que vous confiiez aussi vos « recettes de sorcier » à des clients qui vous confient des données stratégiques.
En outre, vous avez dit que vous ne vendiez qu'à de grandes démocraties. Je ne vais pas rappeler que ce n'est pas une grande démocratie qui a lâché la première bombe atomique. Êtes-vous en mesure de me jurer qu'on ne retrouvera pas dans les un, deux ou trois ans à venir votre solution au Moyen-Orient ou en Afrique ?