Nous avons participé à un certain nombre de groupes de réflexion autour de la question des usages, animés par le ministère. Cette question se pose dans de nombreux pays, en lien avec le contenu de certains sites ou à la consommation de certains produits, pour lesquels il est nécessaire de prouver son identité ou son âge. La question est donc de savoir comment partager certaines informations sans forcément transmettre l'intégralité du contenu figurant sur nos documents d'identité.
Un moyen de pallier la difficulté est de considérer l'identité comme un service pouvant être offert par l'État à sa population. L'idée est de percevoir l'identité comme un besoin fondamental, en particulier l'identité numérique. Nous pourrions alors disposer d'un service de l'État auquel il serait possible de se connecter pour accéder à certaines d'informations pertinentes aux cas d'usage. Ainsi, dans le cas où l'âge d'une personne devait être vérifié, seule cette information serait disponible. Or il existe déjà des solutions permettant de ne contrôler qu'une partie des attributs définissant notre personne. À titre personnel, je ne souhaite pas partager mon adresse avec n'importe quel fournisseur de service ou acteur.
Quoi qu'il en soit, la technologie existe déjà et il nous reste désormais à définir la façon dont nous souhaitons la mettre en œuvre pour répondre aux différents cas d'usage.