Ici, le risque ne diffère pas sensiblement de celui qui prévaut dans tous les domaines d'innovation technologique. Aujourd'hui, l'idée de financer la recherche et l'innovation par les petites entreprises, les start-up, joue en faveur des marchés qui détiennent les capitaux les plus abondants. Elle entraîne une migration des talents, notamment de l'Europe vers les États-Unis. La situation ne concerne pas uniquement le domaine spatial. Nous la retrouvons dans bien d'autres secteurs de l'industrie.
Historiquement, la recherche spatiale en Europe bénéficiait de l'appui de grands groupes, à l'instar de Thales ou Airbus. Progressivement, la recherche se répand dans le monde des start-up. Moins coûteuse, reposant davantage que par le passé sur des logiciels informatiques (softwares), elle prend une forme nouvelle. Désormais, le poids des capitaux prime celui des groupes industriels en place. Il semblerait que l'Europe n'en ait pas pleinement pris la mesure.