Pour compléter ce propos, j'estime qu'il serait opportun de reprendre les différentes études économiques qui ont concerné le sujet, à la lumière de la survenue de la crise sanitaire et des conséquences qu'elle entraîne. Sans doute ne mesurons-nous pas pleinement combien la situation que nous vivons depuis plus d'un an provoque une accélération de la mutation numérique de nos modes de vie, qu'il s'agisse des usages privés ou des pratiques professionnelles.
Nous pensions déjà nécessaire de fournir une identité numérique dans un cadre à la fois public et privé. Désormais, il nous apparaît que le bouleversement que nous connaissons rend d'autant plus attractif un marché pour des fournisseurs d'identité privés. La décision en revient à l'État. L'agrément qu'il donnera aux fournisseurs d'identité veillera à leur respect des règles de sécurité et de confidentialité des données personnelles.
Au sein de l'Imprimerie nationale, nous reconnaissons à ces données un caractère unique. Elles nous paraissent requérir l'emploi des plus hauts niveaux de protection. En dernière analyse, du strict respect de cette exigence dépend l'adhésion des usagers aux systèmes d'identité numérique. Les usagers doivent recevoir la double assurance que leur fournisseur d'identité n'utilisera pas leurs données personnelles à leur insu et qu'il se révélera en mesure de protéger ces données contre toute atteinte extérieure.