Tout dépend d'abord du type d'identité dont nous parlons. De nombreuses identités numériques circulent déjà, qui ne sont pas d'un niveau de sécurité élevé et qui servent à accéder à un système d'information ou à une application en ligne. Certains en utilisent quotidiennement plusieurs. Elles sont entrées dans les mœurs.
À présent, il importe de mener une action de pédagogie sur l'usage d'une identité numérique d'un niveau de sécurité d'abord substantiel, puis élevé. Cette démarche favorisera la confiance des citoyens, elle-même primordiale pour le développement des usages numériques du quotidien.
L'évolution de l'identité numérique, sa démocratisation, reposent ensuite sur la facilitation de son usage.
L'authentification multifactorielle existe déjà. La directive européenne sur les services de paiement (DSP2) du 13 janvier 2018 l'a imposée pour toute transaction de plus de 30 euros. Chacun possède de même un code confidentiel attaché à sa carte bancaire. L'accès à des services en ligne sensibles ou à des données personnelles pourra encore tirer profit de l'authentification faciale, couplée à d'autres facteurs.
À mon sens, la banalisation de l'usage d'identités de niveaux de sécurité substantiel et élevé devrait devenir la règle assez rapidement.