Les intégrateurs ne jouent pas le jeu : ils n'assurent qu'un service minimum au moindre coût, afin d'obtenir le marché. Ils ne prennent pas assez d'initiatives, alors que les collectivités territoriales sont en droit de les consulter avant la rédaction d'un dossier technique. Ils devraient inciter celles-ci à prendre dès le départ en compte la cybersécurité, plutôt que de l'ajouter au projet fini à la manière d'une rustine. Je les estime moralement tenus d'alerter les élus sur ce sujet. Il en coûtera à ceux-ci ce que vaut une assurance prémunissant contre les catastrophes.
Le plan de relance prévoit d'allouer 136 millions d'euros à l'ANSSI, dont une partie bénéficiera aux collectivités territoriales, dans la mesure où cette somme nous permettra, entre autres, de mieux sensibiliser à la cybersécurité celles de petite taille. Nous nous efforcerons en 2021 de répondre au plus près à leurs besoins en adaptant à leur intention nos contenus. Nous avons d'ailleurs déjà participé l'an dernier, avec la banque des territoires, à une campagne de sensibilisation des élus au moyen d'un guide. Nous y avons ajouté quatre vidéos illustrant la cybercriminalité par des exemples concrets, comme l'inondation d'un stade de foot suite à une intrusion sur un réseau, ou le dérèglement de feux de circulation obligeant à poster des gendarmes à chaque carrefour.