En tant que dispositif d'assistance, nous avons pour vocation de fournir de l'aide. Beaucoup déclarent auprès de nous les arnaques dont ils sont victimes. J'y vois l'une des forces de notre dispositif. Ceci étant, comme nous n'employons en tout et pour tout que treize personnes, nous ne communiquons pas trop sur cet aspect de notre rôle. Nous formons une équipe trop réduite pour échanger en direct avec les 1,2 million d'utilisateurs qui se sont connectés à notre plateforme en 2020. Ce chiffre correspond d'ailleurs à une véritable explosion de la fréquentation de notre site pendant le confinement. Quand la forme de cybermalveillance à laquelle nos usagers ont été confrontés n'a pas encore été répertoriée par nos services, ils peuvent la signaler par un message « JNPT » (je n'ai pas trouvé). C'est ainsi que nous avons eu vent des arnaques au compte professionnel de formation. Nous nous sommes rapidement saisis du problème avec la CDC, qui opère la plateforme de gestion de ces comptes. Cependant, les grands sites privés de commerce ne prennent pas toujours aussi rapidement les devants. Certains ne traitent pas correctement la fraude.
La Française des jeux nous a indiqué que, depuis une dizaine d'années, des particuliers reçoivent un courrier les informant d'un gain à une loterie à laquelle ils n'ont jamais joué. La recrudescence récente du phénomène nous a incités à communiquer sur le sujet prochainement. Jusqu'à une personne sur cinq se laisse prendre en versant parfois des centaines de milliers d'euros à des « avocats » dans l'espoir de récupérer leur gain pourtant fictif.
Expliquer à l'ensemble de nos concitoyens qu'il n'est pas logique qu'ils donnent de l'argent pour percevoir une somme qu'ils auraient gagnée à un jeu auquel ils n'ont pas participé relève d'une action de sensibilisation restant encore à mener.