Intervention de Jérôme Notin

Réunion du jeudi 8 avril 2021 à 9h30
Mission d'information sur le thème « bâtir et promouvoir une souveraineté numérique nationale et européenne »

Jérôme Notin, directeur général du groupement d'intérêt public Action contre la Cybermalveillance (GIP ACYMA) :

Leur démarche participe sans doute des deux approches que vous évoquez, et peut-être plus de la première mais, en un sens, peu importe, d'autant que la distinction n'apparaît pas nette.

Le marché des polices cyber représente 40 millions d'euros, soit une part infime du marché des assurances. L'apparition, dans les prochaines années, de véhicules autonomes entraînera une diminution du chiffre d'affaires des assureurs, ces véhicules présentant des risques d'accident moindres, sauf, évidemment, si des pirates prennent le contrôle de l'ensemble du système de pilotage. Il semble donc logique que les assureurs compensent le manque à gagner sur les polices d'assurance automobile en proposant de couvrir les risques cyber. Tant qu'on observe une adéquation entre la nouvelle offre et les besoins, on peut considérer cette évolution comme vertueuse.

Il faut en tout cas que des assureurs couvrent le risque cyber, quelle que soit leur motivation. J'espère que notre observatoire nous permettra sous peu de fournir le nombre exact des PME en France incapables de se relever d'attaques cyber. Le maire d'Angers a eu l'intelligence de communiquer sur la situation de sa ville, mais il n'est pas le seul confronté à ce type de problème.

Un directeur général dans une commune importante me confiait récemment que, depuis une attaque en novembre, son service ne fonctionnait plus qu'au cinquième de sa capacité nominale, l'empêchant de servir les administrés. La création de polices d'assurance adaptées pourrait remédier à de telles difficultés en imposant par exemple de réaliser des sauvegardes déconnectées.

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