Les formations actuellement dispensées en France, en informatique en général et en cybersécurité en particulier, sont d'un très bon niveau. Les écoles produisent des diplômés aux profils parfaitement adaptés aux besoins. Ceci dit, ils sont loin d'être assez nombreux.
Le manque ne porte pas seulement sur les ingénieurs aux compétences pointues mais aussi sur les techniciens. L'idée reste prégnante en France qu'un métier technique est « sale ». Il nous faudrait plus de personnel intermédiaire de niveau bac +2 qui mette les mains sur le clavier pour opérer directement les infrastructures.
Les écoles d'ingénieurs, qui préparent leurs étudiants à devenir chefs de projet après deux ou trois ans de carrière, leur annoncent qu'ils oublieront dès lors l'aspect technique de leur métier, ce que je trouve scandaleux. Chacun doit pouvoir continuer à s'occuper de questions techniques, quel que soit son âge. Prétendre qu'il faudrait renoncer à la technique pour devenir RSSI n'a pas de sens et relève selon moi d'une déformation française, dégradante, qui plus est, pour l'image de la technique. D'autant que celle-ci correspond quand même à un besoin fondamental de l'entreprise, au même titre que sa stratégie ou son organisation. Il est nécessaire que des personnes compétentes administrent les réseaux au quotidien et vérifient les règles des pare-feu.