Intervention de Michel Van Den Berghe

Réunion du mardi 13 avril 2021 à 10h00
Mission d'information sur le thème « bâtir et promouvoir une souveraineté numérique nationale et européenne »

Michel Van Den Berghe :

Vous pointez bien la faiblesse du marché de la cybersécurité. Les quatre grandes entreprises industrielles du secteur représentent 80 % du marché, ce qui n'est pas idéal. Orange Cyberdéfense cherche à faire de la croissance externe, mais ne trouve pas d'entreprises à acheter, y compris en Europe, hormis des sociétés qui réalisent 20 à 25 millions d'euros de chiffre d'affaires. Nous trouvons peu de cibles potentiellement accessibles.

Il faut parvenir à structurer ce marché de la cybersécurité, l'amener dans les régions, car la proximité est extrêmement importante. L'objectif du Campus Cyber est précisément d'aider à faire connaître ces PME, qui apportent de la cybersécurité dans les régions. Quelques entreprises sont assez fortes dans leurs différentes régions – Advens à Lille, Tehtris à Bordeaux, etc. Nous devons créer un maillage, et faire en sorte que les gens se parlent pour élever le niveau global de cybersécurité. Notre premier objectif est de créer une base de marqueurs, pour que les personnes qui font de la détection puissent s'y connecter. Chacun doit oublier un peu la concurrence pour que le même niveau de détection soit possible partout dans le pays.

Nos start-up doivent également pouvoir évoluer et s'internationaliser sans nécessairement aller chercher des fonds outre-Atlantique. Il ne faut plus que les entreprises françaises qui commencent à bien fonctionner sur le territoire national soient obligées de créer un siège social à San Francisco pour pouvoir rayonner aux États-Unis. Il est possible de procéder autrement, mais nous devons nous en donner les moyens. Nous devons conserver des entreprises françaises capables de s'adresser à des clients internationaux sans basculer leur siège social aux États-Unis.

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